Argumentaire

L’IA générative remet en cause la manière de créer des images, des sons et des textes que nous avions jusqu’à présent. Une approche nouvelle qui semble déposséder les créateurs de leur savoir faire ?

La position du monde du cinéma et de l’audiovisuel face à cet outil est bien celle de la méfiance. Les syndicats de scénaristes et comédiens des États Unis l’ont fait savoir avec une grève qui s’est prolongée pendant un an. Il était question de réguler l’utilisation de l’IA dans la production audiovisuelle. Les craintes en l’occurrence ne sont pas infondées au regard des domaines menacés par l’IA dans un avenir proche. Les créateurs d’effets spéciaux, les doubleurs des films, les chef opérateurs, les machinistes, voire même les réalisateurs, toute la chaîne de production semble remise en cause. Même les comédiens sont en danger, maintenant que leur image numérisée ne semble plus leur appartenir. Un outil générant des images animées comme Sora de Open AI, qui se trouve à peine à ses balbutiements, peut expliquer cette méfiance. Un sentiment d’inévitable qui se confirme avec l’apparition régulière de nouveaux outils, plus ergonomiques et plus performants à chaque nouvelle version et toujours dans la plus grande simplicité d’utilisation.

Dans une démarche exploratoire et volontairement large, cette journée d’étude souhaite aborder l’ensemble des problématiques identifiées autour de l’utilisation de l’IA dans le secteur audiovisuel.